Moi en deux et deux en moi.
Lire en moi puis l'écrire.
C'est une sorte de auto combustion; les mots, les brouillons, les carnets, les notes, les bouts de papier alimentent ce brasier intérieur.
Il est tôt ou tard ? Je ne sais plus, pas grave.
Je ne taillerais plus de crayons de bois, il est mort d'avoir couru sur une feuille de papier qui s'étend à perte de vue.
Si je tends l'oreille, je l'entends geindre :" nous n'arriverons jamais au bout, la feuille est infinie car elle est un gouffre".
Mon crayon est mort car il a fini par me ressembler, fuyant, ivre de peur, lui est mort, moi je suis perdue !